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Mon petit paradis vert
29 janvier 2008

Poulailler J+2

Ca y est, j'ai repris du service ! Voilà une des occupations de mes heures perdues : le poulailler. Oui, mais pas n'importe lequel, un poulailler d'élevage certes, mais de poulets Label Rouge, bien loin de la production industrielle de petits poulets entassés dans des conditions hélas souvent déplorables.

Les conditions d'élevage des volailles Label Rouge suivent un cahier des charges très stricte. Elles sont issues de souches à croissance lente. Elles bénéficient d'une alimentation strictement végétale et minérale composée d'un minimum de 75 % de céréales. Elles ont de l'espace, à l'intérieur (presque 2 000 m2) sur une litière de paille comme à l'extérieur (1 hectare) sur un parcours herbeux, et pourront devront sortir en plein air après 42 jours d'élevage (si la grippe aviaire veut bien nous laisser du répit). Et le consommateur doit savoir que même pour les poulets fermiers ou bio, les densités de production sont souvent importantes, contrairement à ce que l'on pourrait croire. L’abattage a lieu après 12 semaines, entre 82 et 86 jours, soit après une durée d'élevage deux fois plus longue que celle des poulets standards, abattus à 6 ou 7 semaines (souvent 41 ou 42 jours). Les contrôles vétérinaires et des organismes certificateurs sont draconiens. Ces conditions strictes offrent une garantie de traçabilité (chaque poussin, dès sa naissance, est identifié par un "certificat d'origine", mentionnant les coordonnées de l'éleveur, l'alimentation absorbée par la volaille, le jour et le lieu d'abattage) et du respect de la santé de la volaille (la qualité de l'alimentation, la qualité de l'eau et de l'air dans le bâtiment, la qualité de la litière, le respect des règles d'hygiène, l’accès au plein air, un environnement adapté à la densité d’élevage, les pratiques d’élevage et du respect du comportement animal, la réduction des opérations entraînant pour les animaux des états de stress, la tenue du registre d'élevage,...).

Juste en passant, récemment, le propriétaire d'un magasin bio s'est intéressé à l'élevage, parce qu'ormis l'alimentation non bio, les poulets réunissaient toutes les qualités requises ! Je n'étais pas peu fière de voir que les conditions proposées par l'éleveur et mes bons soins étaient reconnus !

Oui, on peut encore nourrir l’humanité avec … humanité.

Après 3 semaines de vide sanitaire, les premiers poussins ont été livrés hier, à peine éclos. Les prochains arriveront jeudi, et ainsi le poulailler comptera 8 800 têtes. C'est impressionnant, je le sais ! Mais si vous avez lu ce qui précède, nos poulets sont élevés dans des conditions optimales pour leur bien-être.
Instants magiques... J'aime ces moments-là, quand j'entre dans le poulailler, dans la douce chaleur qui règne, dans l'odeur de la paille fraîche (ben oui, un poulailler bien entretenu ne pue pas !!!), au milieu de tous ces piou-piou...

Allez, je ne vais pas vous faire languir plus longtemps, voilà mes nouveaux bébés. Un comble pour la mère-poule que je suis, de me retrouver avec une progéniture d'une telle importance.

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Pour l'instant, ils ont encore tendance à "s'entasser" pour trouver la chaleur, malgré les radians qui procurent une température de 30°C. Au fond,on devine un abreuvoir (blanc) qui sert au démarrage parce que le rebord est moins haut et qui sera enlevé par la suite, plus en avant un autre type d'abreuvoir en forme de cloche, dans lequel je retrouve parfois des poussins en train de prendre le bain... et à gauche une mangeoire, provisoire aussi, en complément des mangeoires de la chaîne qu'on ne voit pas ici.

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En zoomant un peu, une photo plus claire...

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Melle Lili, mère-poule n°2...

Et mon boulot dans tout çà ? Tous les jours, durant une heure, je m'occupe de nettoyer les abreuvoirs, d'entretenir la litière, de vérifier la température et l'aération, d'ouvrir les trappes quand la période de sortie est venue, de vérifier l'alimentation, de ramasser les poussins ayant hélas rendus l'âme quand il y en a (heureusement, c'est rare), de tenir le registre d'élevage, de nettoyer les abords. Voilà quelle sera ma mission quotidienne pendant 3 mois, avant de pouvoir à nouveau déguster un bon poulet "que je sais d'où qu'il vient". Avant l'abattage, nous prélèverons quelques poules qui iront rejoindre la ferme et pondre des bons gros oeufs pour faire mes pâtisseries.

A bientôt, pour mes prochaines aventures chez Chicken Little, ainsi vous pourrez suivre toute l'évolution...

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Commentaires
M
Tu as fait construire le bâtiment exprès? <br /> Es-tu agricultrice?<br /> Cette activité me semble très intéressante, c'est un complément d'activité? <br /> Le nombre de 8800 poussins c'est ce qu'il faut pour en vivre?<br /> Combien de lots eleves-tu dans l'année ?<br /> Est-ce que tu t'occupes aussi de l'abattage et de ce qui suit?
L
C'est vraiment très interessant et trop rigolo de voir ton petit poussin aprmis tous les autres LOL
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